SOMMAIRE
INTRODUCTION :
I- LES FACONS DE CONNAITRE :
1. Les savoirs non scientifiques :
2. La connaissance scientifique :
II- LA SOURCE DE LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE :
1. La thèse de l’induction :
2. La thèse de la déduction :
3. L’essai de résolution :
v Le langage scientifique :
4. La théorie :
III- LES OBJETS D’ETUDE :
1. La nature :
2. L’être humain :
3. La comparaison des objets :
IV- LES VISEES :
1. La description et la classification :
2. L’explication et la compréhension :
CONCLUSION :
INTRODUCTION :
Le mot « science » a plusieurs significations. Communément, il désigne tout ensemble de connaissances et de façon de faire dans un domaine donné. C’est ainsi qu’on parle de science de l’élevage. Néanmoins, dans le domaine qui nous intéresse, on entend par « science », toute activité dont le but est la production d’un savoir scientifique. Aussi, dans un premier temps, nous comparerons les différentes façons de connaître. Puis, à travers la question de la source de la connaissance scientifique, nous examinerons l’existence et la nécessité d’un langage scientifique ; et après avoir abordé les principaux objets d’étude en science, nous terminerons par les visées de la science.
I- LES FACONS DE CONNAITRE :
1. Les savoirs non scientifiques :
Il existe 3 catégories de savoirs non scientifiques : les savoirs ordinaires ou populaires, les savoirs de métier et les savoirs religieux. Ces savoirs, qui sont des ensembles de connaissances d’ordres différents produites et transmises selon des conditions différentes, proposent des systèmes plus ou moins douteux d’explication de la réalité.
Généralement, nous puisons la plupart de nos connaissances et façons de faire de ces connaissances non scientifiques dont les arguments face à certains phénomènes nous semblent d’autant plus fondés qu’ils viennent de la raison ou de quelques autorités supposées infaillibles.
Cependant, ces connaissances, désignées par l’expression « le sens commun », ne présentent aucune pertinence pour la recherche scientifique car le raisonnement, qui est une qualité de l’esprit scientifique, n’est pas en soi une manière strictement scientifique de connaître.
2. La connaissance scientifique :
La connaissance scientifique est une façon de connaître qui porte sur l’étude des faits ou effets perceptibles qu’il est possible de circonscrire pour en faire l’examen, le but étant de faire une vérification de nature. En fait, les phénomènes habituellement perçus par nos sens peuvent nécessiter l’emploie d’instruments sophistiqués pour les détecter comme les microscopes. Parfois, nous ne prenons connaissance de ces phénomènes qu’à partir de leurs effets ; c’est le cas de l’activité électrique du cœur obtenue à partir d’un électrocardiogramme.
En effet, en science, la volonté systématique de vérification de ce que l’on croit avoir décelé a conduit à définir des procédures d’identification et de vérification pour mieux connaître les phénomènes. Ces procédures ensuite exposées aux autres scientifiques permettent une vérification élargie, chemin obligatoire vers la connaissance scientifique. Cette dernière exige donc des preuves.
En outre, présentée comme une succession de révolutions du savoir, la connaissance scientifique est caractérisé par son développement. Elle progresse toujours, ne se satisfaisant pas de ce qui est déjà acquis. Aussi, chaque scientifique se doit de connaître les théories et découvertes précédentes et d’en proposer de nouvelles interprétations. Ainsi, depuis son essor au XIXe siècle, la science s’enrichit continuellement de nouvelles connaissances produites par ces praticiens.
II- LA SOURCE DE LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE :
L’épistémologie, une discipline qui étudie les fondements de la connaissance scientifique, tente de répondre à question très contre versée de la source de la celle-ci. En effet, plusieurs théories s’opposent.
1. La thèse de l’induction :
D’après les tenants de cette thèse, la science est inductive. Selon eux, les connaissances scientifiques viennent avant tout de l’expérience, soit l’observation de la réalité. Cette thèse donne donc la primauté à la collecte d’observations de phénomènes particuliers, dans le but d’en dégager éventuellement des propositions générales amenant à une certaine cohérence. Ainsi tout fin observateur peut prétendre exercer une activité scientifique.
Cependant, il est possible d’accumuler une foule de donnée sur les opinions d’une population par rapport aux élections sans pour autant être capable de prédire les résultats de cette élection. De plus, la probabilité qu’une induction soit juste dépend du nombre de cas particuliers étudiés. Comme on le constate, l’observation de phénomènes ne garantit pas l’accroissement de la connaissance scientifique.
2. La thèse de la déduction :
Selon les tenants de cette thèse, les relations possibles entre les phénomènes sont d’abord des constructions de l’esprit qui seront ensuite vérifiés dans la réalité : la science est déductive. Autrement dit, les propositions sont d’abord construites puis vérifiées. Ainsi, si l’on admet que tous les hommes sont mortels et que Jean est un homme, alors, Jean est mortel.
Pour être clair, tout habile spéculateur peut prétendre faire de la science quitte à renvoyer à plu tard le besoin ne se faisant pas pressant de la confrontation avec la réalité. Cependant, l’axiome mathématique 1+1=2 appliqué à des tas de sables ne peut être vérifié car 1 tas de sable + 1 tas de sable = 1 tas de sable. Ainsi, un raisonnement peut être cohérent mais avoir des conséquences désastreuses une fois appliquées à la réalité.
3. L’essai de résolution :
La tendance actuelle de la réflexion épistémologie est d’affirmer que la déduction constitue un plus grand apport dans la naissance de la connaissance scientifique. En effet, on constate que les scientifiques choisissent préalablement leurs instruments d’observation ; de même, certains phénomènes sont plus observés que d’autres. Or, pour opérer un choix parmi les multiples dimensions d’un problème et les divers instruments d’observation, il a fallu d’abord élaborer une conception théorique de l’ensemble du problème. Cette théorisation permet de circonscrire le problème, de choisir l’instrument le plus approprié et de systématiser les observations. Ainsi, la science est à l’origine déductive. Elle fait appel à des ensembles abstraits de notions inter reliées (la théorie) qui sera suivi d’une mise à l’épreuve des faits (l’expérience).
Cependant, rappelons nous, c’est en observant les oscillations d’un lustre au plafond d’une église que Galiléo Galiléi (1564-1642) a eu l’idée de l’existence de lois régissant le mouvement pendulaire. Il arrive donc souvent qu’une théorie ait eu pour amorceur un événement quelconque : la démarche sera donc dite inductive. Cependant, l’analyse d’un tel événement nécessite de disposer d’une grille théorique préalable qui rend attentif à des événements similaires.
v Le langage scientifique :
La rigueur dont fait preuve la réflexion scientifique a mis en exergue la nécessité d’un code d’expression universel entre scientifique. Autrement dit, un langage écrit et parlé dans lequel une expression serait perçues de la même façon par tous : il s’agit du langage scientifique.
Le langage scientifique ne se veut pas hermétique car de même que le langage courant comporte des termes scientifiques (poids, taille), celui-ci comporte aussi des termes courants. Cependant, sa particularité vient du fait qu’il comporte quelques qualités :
- Il est univoque. Tous les termes doivent être interprétés par tous de la même façon ; l’électricité est différente de la lumière.
- Il est cohérent et sa logique est simple. Par exemple, le terme causalité évoque au moins deux phénomènes dont l’un (la cause) implique l’autre (l’effet).
- Il est explicite et précis car il exige que chaque terme soit défini de la façon la plus claire pour ne pas être confondu avec son usage courant.
Ainsi, rien que de part sa nature, le langage scientifique constitue un obstacle pour tout profane qui voudrait prétendre à la connaissance scientifique. Cette dernière n’est donc accessible qu’aux initiés c’est pourquoi on note l’existence des vulgarisateurs scientifiques dont le rôle est de traduire ce langage en langage courant accessible au grand nombre.
4. La théorie :
La théorie est un ensemble de propositions qui veulent rendre compte d’une partie précise de la réalité considérée. Elle permet d’unifier, d’éclairer ce que l’on affirme sur le système étudié et de guider les chercheurs dans leurs réflexions ; c’est pourquoi elle doit absolument posséder toutes les qualités du langage scientifique.
C’est ainsi que certaines théories conduisent à l’élaboration d’énoncés de relations constantes entre des phénomènes précis : les lois. Ces lois, qui prévoient des résultats, peuvent former des ensembles présentés comme la théorie d’un domaine d’étude donné comme les lois de l’évolution.
De même, la théorie guide la science ; elle oriente la recherche. Car c’est elle qui permet de choisir les événements à observer dans un phénomène. Aussi, une fois vérifiées et précisée, elle devient un système d’information sur ce qu’elle à permis de connaître et l’assise de nouvelles explications plus générales et plus approfondies. C’est pourquoi chaque théoricien reconnu dans un domaine du savoir est celui qui a su élaborer une théorie qui sert encore de guide aux chercheurs actuels.
Toutefois, on note l’existence d’un coté de théories partielles, qui ne s’appliquent qu’a un objet particulier à l’intérieur d’une discipline, qui découlent de théories plus larges. C’est le cas du fonctionnalisme en sociologie qui veut traduire la réalité dans son ensemble et servir de modèle aux études des diverses parties de cette discipline. De l’autre coté, des théories interdisciplinaires plus connues sous le nom de courant comme les courants marxiste et fonctionnalistes en sciences humaines.
III- LES OBJETS D’ETUDE :
1. La nature :
La nature, premier domaine d’étude de la science, est l’ensemble de tout ce qui existe et se produit sans l’intervention. Elle a été pendant longtemps, l’objet d’études privilégiées d’une multitude de disciplines, telles que l’économie ou la chimie, connues sous le nom de sciences de la nature.
Néanmoins, pour bien comprendre le fonctionnement des sciences de la nature, il faut garder à l’esprit qu’elles étudient des objets matériels et les relations entre les phénomènes. Il a donc fallu mettre au point des instruments qui vont non seulement prolonger l’acuité des sens humains mais aussi donner un sens plus formel à nos observations : c’est la base de l’expérimentation. Aussi, des phénomènes tels que les projections d’objets vont être reproduits en laboratoire pour être mieux étudiés. Ce modèle d’étude répété peut conduire à la formulation de lois à caractère général.
2. L’être humain :
Les sciences humaines, disciplines qui on pour objet d’étude l’Homme, comportent entre autre l’histoire et la psychologie. Arrivées plus tardivement, elles ont pour objet de connaître et de comprendre l’homme et la signification de ses actes à l’exemple de la psychologie qui s’intéresse particulièrement aux phénomènes psychiques.
A l’instar des sciences naturelles, les sciences humaines ont leur propre mode de fonctionnement. L’homme étant ondoyant et divers, il influe de par sa propre personnalité sur les observations scientifiques qu’il peut affirmer ou infirmer selon son humeur. Nous avons l’exemple des personnes souffrant de troubles de la personnalité qui produisent des résultats différents en fonction de la partie de leur moi avec laquelle on est en relation.
De plus, l’étude portée en elle même et l’emploie de l’instrumentation peut être perçue comme par le sujet comme une violation de son intégrité personnelle et ne peut donc se faire sans sa permission. C’est la raison des différences dans le traitement concret des systèmes entre les sciences naturelles et les sciences humaines.
3. La comparaison des objets :
La comparaison des objets entre les différentes sciences peut se résumer au tableau suivant :
En sciences humaines
En sciences de la nature
L’objet
A conscience d’exister
N’a pas conscience d’exister
Peut produire du sens
Ne produit pas de sens
Est de même nature que l’observateur
N’est pas de même nature que l’observateur
Est non reproductible
Est reproductible
Est complexe
Est plus simple
Se prête en partie à la mesure
Est mesurable
Se prête à l’analyse explicative
Se prête à la causalité
Se prête à l’analyse compréhensive
Ne se prête pas à l’analyse compréhensive
Possède une historicité
Possède une historicité
Il y a interaction objet - chercheur
Il y a interaction objet - chercheur
Possède une autonomie
Possède une autonomie
IV- LES VISEES :
1. La description et la classification :
La science a pour but d’approfondir sa connaissance de la réalité. C’est pourquoi, en science, les apparences sont trompeuses. Il faut apprendre à garder un esprit ouvert face aux opinions les plus largement répandues à un moment donné afin de pouvoir faire un examen approfondi de la réalité.
Pour y arriver, la science se fixe pour mission d’un coté de réussir à décrire objectivement la réalité. Aussi, dans le cas d’un d’une explosion volcanique, on tentera de faire une représentation détaillée et fidèle du phénomène : sa description.
D’un autre coté, il ne suffit pas de décrire mais il faut aussi de classifier. Classifier des phénomènes ou objets revient à les regrouper selon un ou plusieurs critères. Ces critères de regroupement peuvent varier. Nos pouvons donc classer des barres de fer suivant leur diamètre ou leur teneur en fer ou leur longueur.
2. L’explication et la compréhension :
Une autre mission de la science est d’arriver à découvrir les relations rendant compte d’un ou de plusieurs phénomènes : l’explication. En effet, la science cherche à établir par l’observation des relations perpétuelles entre les phénomènes qui peuvent être des relations de causalité où un phénomène est la conséquence directe de l’autre.
Malheureusement, en sciences humaines, la complexité de l’homme en tant qu’individu rend presque impossible la découverte de rapports de causalité. Cependant, on pourra déceler une corrélation entre des phénomènes qui vont servir à l’explication. Ainsi, un accroissement du rythme cardiaque peut être relié à une crise de panique ou à un effort prolongé.
Certains chercheurs proposent plutôt d’essayer de comprendre les phénomènes humains du fait que l’être humain donne lui même un sens à ses propres actes, sens dont il faut tenir compte. Or le plus difficile consiste à séparer ce qui doit être expliqué et ce qui est de l’ordre de la compréhension. En effet, les actes humains peuvent prendre une double signification selon que le chercheur, pour les expliquer considère leur manifestations extérieures, ou selon que pour les comprendre, il tient compte du sens donné à ceux-ci par les participants.
Il devient donc évident que la cohérence est une visée propre aux sciences humaines qui trouve sa limite en son incapacité à démontrer rigoureusement le résultat. Ainsi, chaque approche prise isolement comporte des faiblesses. Pour leur part, les chercheurs espèrent que les approches explicatives et compréhensives viendront se compléter plutôt que de s’opposer.
CONCLUSION :
La science a pour but la résolution de certains problèmes. A l’aide d’un langage qui se veut clair et précis, elle procède de manière méthodique et vérifie systématiquement ce qu’elle avance. Cela lui donne un caractère fiable et dynamique. En effet, l’esprit critique, le questionnement perpétuel sont des manières d’évoluer en science. Associés à l’observation, ils deviennent des qualités indispensables pour rechercher une relation entre les phénomènes. Autant pour les sciences de la nature que pour les sciences humaines, il ne faut pas se laisser influencer par les impressions premières. De plus, sans diminuer leur caractère scientifique les sciences humaines ont un objet qui les éloignera toujours en précision des certitudes mesurables en sciences de la nature.
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