samedi 9 mai 2009

LA MEMOIRE



SOMMAIRE

INTRODUCTION

I- LES CARACTERISTIQUES DE LA MEMOIRE : LES STRUCTURES MNESIQUES ET LE FONCTIONNEMENT COGNITIF
Þ LES MODELES DE LA MEMOIRE HUMAINE

II- FIXATION EN MEMOIRE A LONG TERME
A) DEFINITION
B) LES FACTEURS QUI FAVORISENT LA FIXATION EN MEMOIRE A LONG TERME
C) Les contraintes liées aux opérations de traitement

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Ø Caston J (1993), Psychophysiologie. Ellipses
Ø Dunod, cours de psychologie, tome 1. Base des fonctionnements cognitifs.


INTRODUCTION

Siège important de réflexions philosophiques, la mémoire a toujours occupé une place non négligeable dans l’étude de l’être humain. Aussi, l’avènement des sciences humaines n’a fait qu’amplifier encore l’étude de cet élément. En effet, le concept de mémoire fait référence à la capacité d’acquérir, de stocker, de rappeler et de restituer au moyen de procédures spécifiques. Ce processus nécessite donc automatiquement des mécanismes de saisie de l’information extérieure que sont l’identification et l’accès aux significations de lexique. C’est pourquoi tout au long de notre exposé nous analyserons tour à tour le fonctionnement mnésique à partir de l’étude des systèmes mnémoniques sous l’angle de leur structure (MCT, MLT) et leur fonctionnement (conditions de stockage et de récupération des informations) ; les différents contraintes liées aux opérations de traitement.


I- CARACTERISTIQUES DE LA MEMOIRE : LES STRUCTURES MNESIQUES ET LE FONCTIONNEMENT COGNITIF
En 1970, Piaget pensait que la mémoire était uniquement la connaissance du passé. En fait, la conception commune tendait à dire que la mémoire n’était qu’un magasin à souvenir de toutes sortes ayant la capacité de les réactiver à volonté. Pourtant, il a été mis en évidence que la mémoire était aussi le siège de phénomènes plus ou moins complexe parmi lesquels celui de l’apprentissage. Il est donc devenu nécessaire de mettre au point des méthodes d’étude spécifique de cet élément à savoir :
- Les méthodes directes qui consistent à vérifier expérimentalement la capacité d’un individu à se remémorer son passé.
- Les méthodes indirectes. Elles consistent à demander au sujet d’effectuer une tache cognitive ou cognito-motrice. L’effectuation de cette tache nécessite la récupération d’informations déjà stockées en mémoire qui joueront un rôle facilitateur.
- Les méthodes de simulation (mathématiques et physique).
En effet, grâce à ces méthodes d’étude, les chercheurs ont mis à jour 3 types de mémoires inter reliées:




- la mémoire sensorielle
- la mémoire à court terme
- la mémoire à long terme.







Les caractéristiques respectives de ces mémoires sont répertoriées dans le tableau ci-dessous.


Þ LES MODELES DE LA MEMOIRE HUMAINE
Les chercheurs ont été amenés à proposer les modèles de la mémoire humaine, deux grandes tendances sont aujourd’hui en compétition :
Ø Le modèle computo symboliques : ici la mémoire humaine est composée de modules de traitement élémentaire dont les relations fonctionnelles définissent une architecture, cette mémoire est composée de sous structures ou sont traités des symboles qui sont contrôler par un grand système de contrôle.
Ø Le modèle connexionnistes : ici les connexionnistes conçoivent la mémoire humaine comme un ensemble totalitaire constitué d’un vaste réseau de transmission.

II- FIXATION DE LA MEMOIRE A LONG TERME

A) DEFINITION :

La fixation en mémoire peut être définit comme une opération dont le but est basé sur l’entretien et la mémorisation des informations. Naturellement, notre grande ambition et notre grand stress résident dans la mémorisation des éléments, informations, solutions et autres items…certes. Mais en pratique comment faire ? Voici quelques clés :

B) LES FACTEURS QUI FAVORISENT LA FIXATION EN MEMOIRE A LONG TERME :
1 - La répétition verbale
En 1962, le psychologue Hellyer se livre à l’expérience suivante. Il présente à des sujets des trigrammes de consonnes sans valeur significative. Selon les groupes, les sujets répétaient oralement la liste des trigrammes 1,2, 4 ou 8 fois. Ils devaient ensuite restituer ces trigrammes après 3, 9, 18 ou 27 secondes. Mais pendant l’intervalle ils répétaient des chiffres à haute voix afin d’empêcher la révision mentale des listes. Le résultat est significatif : si le rappel est long (27 secondes) alors la qualité des restitutions est proportionnelle au nombre de répétitions. En revanche, en cas de rappel immédiat, la différence n’est pas significative. On en conclut donc que la répétition mentale est un facteur essentiel de mémorisation LT.
2 - Les associations
On retient ce qui nous est familier ! L’adage est démontré par une expérience sur des pseudos mots.
On construit des listes de mots et de phrases plus ou moins proches d’une langue donnée, en respectant par exemple la probabilité d’occurrence des lettres, des couples de lettres, des séries de 3 lettres etc. On demande alors aux sujets de mémoriser ces listes, ressemblant à des phrases.
On s’aperçoit alors que plus la ressemblance est élevée avec les mots et phrases, meilleure est la mémorisation des sujets. Donc plus vous chercherez à associer des éléments nouveaux à d’autres plus anciens, déjà en mémoire, plus facile sera la mémorisation des nouveaux.
3 - La répétition mentale
La répétition mentale est plus exactement la révision mentale. A la différence de la répétition qui est active et volontaire, la révision est automatique. Si on présente une liste de 20 mots (Rundus 1970) à apprendre, sans association possible entre les mots, et à raison de 1 mot toutes les 5 secondes, et si on demande ensuite au sujet de rappeler les mots on constate que l’efficacité de rappel est meilleure pour les 5 premiers items et les 5 derniers. Mais les raisons sont différentes.
En effet, on a constaté que pendant les 5 secondes, les sujets choisissaient les mots qu’ils répétaient et répétaient souvent la liste depuis le début. Les premiers mots étaient ainsi plus répétés que les derniers. En revanche, si les 5 derniers sont également bien mémorisés, c’est qu’ils ont bénéficié d’un encodage acoustique qui leur a permis de rester en mémoire de travail, le temps du rappel.
4 - Les catégorisations
Mandler (1967) a démontré que la mémorisation se fait par la construction d’un réseau hiérarchique et l’intégration des éléments à apprendre dans ce réseau. Le nombre d’éléments par catégorie est de l’ordre de 5, mais le nombre de catégories varie. Les catégories sont essentiellement phonétiques (rétention de rimes par exemple), grammaticales (sens des phrases), ou sémantiques (ressemblance des mots, et moyens mnémotechniques).
5 - Le traitement
Ces activités d’organisation sont en réalité des activités de traitement des informations et la mémorisation est le résultat de ces activités.
On distingue dans la lecture par exemple plusieurs niveaux de traitement : la recherche de fautes, la compréhension d’un texte. Mais on peut également alléger le traitement fait du texte en se fixant un objectif et un seul : la recherche d’un mot clé par exemple. Le balayage se fera alors sur l’aspect graphique et non sur le seul sens du texte. Mais Craik et Lockart ont démontré que la mémorisation d’un texte était accrue par la triple démarche : syntaxique, grammaticale, et graphique...

C) Les contraintes liées aux opérations de traitement
Il existe deux types d’analyse des contraintes en psychologie. Le premier concerne à la structure et aux fonctions du système étudié tandis que le second s’intéresse aux connaissances possédées. Ces deux types d’analyse sont confrontés à des contraintes spécifiques à chaque type, le traitement de l’information résulte de ces contraintes qu’il n’est pas toujours aisé d’isoler ; ainsi nous pouvons citer :
1. Contraintes de capacité : l’empan mnésique, l’empan perceptif et l’empan du jugement absolu
L’empan mnésique est le nombre d’éléments indépendants présentés à la suite et une seule fois, que l’on peut restituer immédiatement ; ce nombre peut atteindre 6 ou 7 éléments chez l’adulte.
En ce qui concerne l’empan perceptif, il est défini comme étant le nombre d’éléments distincts susceptibles d’être appréhendés lors d’une présentation brève de stimuli visuels au tachistoscope, le sujet devant rappeler les éléments perçus. L’empan perceptif est évalué à neuf éléments.
L’empan du jugement absolu quant à lui varie de 3,2 à 4,9 catégories pour la plupart des modalités sensorielles en impliquant la sensibilité du canal sensoriel. Il désigne le nombre d’éléments maximum de catégories de réponses qu’un sujet peut utiliser sans erreur quand il doit évaluer les stimuli d’une modalité sensorielle continue.
2. Contraintes liées à la vitesse de traitement
L’existence d’une vitesse limitée de traitement se manifeste par différents phénomènes familiers ou non (la prise de note par exemple). En mémoire, les signaux sont traités l’un après l’autre dans l’ordre d’arriver. Si un signal survient avant la fin du traitement du précédent signal, il est mis en attente dans une mémoire secondaire appelée mémoire-tampon jusqu’à la fin de celui-ci.
3. Contraintes de concurrence
L’incapacité du système de traitement humain à traiter la totalité des informations qu’il reçoit par ces sens la conduit à opérer une sélection de l’information à traiter. Les travaux relatifs à ce tri l’ont présenté sous le nom d’attention sélective, et mettent en jeu plusieurs sources d’information.
Ainsi dans le cas des conditions d’attention focalisée, le sujet doit privilégier une seule source comme pertinente. Cette focalisation est d’autant plus efficace que les indices qui permettent de déterminer l’essentiel de ce qui nous intéresse sont abondants. Aussi les indices physiques seront beaucoup plus intéressants que les indices sémantiques. Par ailleurs dans les conditions d’attention divisée, le sujet doit tenir compte de toutes les sources d’informations. Il est donc évident que plus les informations sont de sens différents, plus leur fonctionnement est simultané, plus difficile sera l’activité de et d’identification de celles-ci. Des lors, nous pouvons ressortir trois facteurs déterminants pour mieux expliquer ces interférences à savoir :
· La similitude entre les taches ;
· Le degré d’automatisation et de pratique des taches ;
· Le degré de difficulté des taches ;
Ces résultats ont été interprétés en invoquant une capacité centrale limitée qu’il conviendrait de repartir entre les taches. Ainsi, deux taches pourront être exécutées simultanément sans interférences si la source de leurs couts (capacité) respectifs n’excède pas la capacité totale.
4. Contraintes liées à la nature des processus
Ces contraintes sont relatives au temps de décision. Les recherches de SCHNEIDER et SHIFFRIN (1997) montrent que lorsque les informations sont stockées sous le même code (code constant) le temps de décision est faible, alors que lorsqu’elles sont stockées de manière variable (codage variable) ce temps est plus long.


CONCLUSION
Les différentes méthodes d’étude développées par les recherches expérimentales sur la mémoire ont permis de mettre à jour 2 types de mémoires dont on peut tirer les modèles de mémoire humaine à savoir le modèle computo symbolique et le modèle connexionniste. Néanmoins, il est à noter que les opérations de traitement en mémoire qu’effectue constamment l’Homme sont liées à des contraintes structurelles et fonctionnelles. Ainsi, il nous semble impérieux de dire sans aucune hésitation que la mémoire humaine est un système complexe qu’on est loin d’avoir fini d’étudier, parce que moult phénomènes y restent inexpliqués et chaque nouvelle découverte la concernant semble cacher un nouveau problème.

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